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Troubadouresse … un jour,

Troubadouresse un jour ,

De la Honte à la Scène en passant par la Peur, Itinéraire d’une Enfant disparue, bientôt visible .

Aveu n°1 : mon Âme a choisi de s’incarner en septembre 1967, mon grand-père paternel vient de mourir … chez ces gens-là ça ne se fait pas, si vous voyez ce que je veux dire …!
La Honte vient donc de s’installer dans le ventre de ma mère qui a osé, en période de grand deuil, profiter de la Vie et de ses vacances, en compagnie de mon père …

Aveu n°2 : octobre 1967, je demeure invisible, ma mère retient ses symptômes (qu’elle laissera jaillir en attendant ma sœur, deux ans plus tard), mais là, il s’agit de faire bonne figure, de garder le secret, de masquer la Honte, ne rien dire, on ne sait jamais … Moi j’ai choisi la Vie et mon combat commence, passagère clandestine, j’apprends à disparaître, avant même d’avoir obtenu la permission de vivre.

Aveu n°3 : novembre 1967, recluse dans ma cachette, je pleure en silence … choisir la Vie ou pas ? Cette question sera le fondement de toute mon existence avec celles-ci : comment avoir l’air d’être vivante tout en flirtant avec la mort, ou comment mourir sans que cela se voit ? Apparaître, disparaître, devenir visible, rester cachée, traverser la Honte ou s’en draper, un jeu dangereux et éprouvant …

* Une Troubadouresse sait que son talent est caché dans sa blessure, qu’elle écrit et joue avec « tout qui elle est », devant son public préféré !

Troubadouresse toujours !